Est-ce qu’il y a des requins en Martinique ?

2861

Vous mourrez d’envie d’aller gambader dans les eaux cristallines des Antilles, mais craignez de vous retrouver coincé dans un mauvais remake des Dents de la Mer ? ! Ne paniquez pas ! Dans cet article, nous découpons les instantanés de façon sushi et nous expliquons en quelques points pourquoi avoir peur des requins en Martiniquais ressemble plus à un cauchemar irrationnel qu’à une réalité potentielle.

Quels types de requins croisez-vous en Martinique ?

Allons vite au but. Comme dans toute la mer des Caraïbes, les eaux chaudes qui baignent la Martiniquais et les îles des Petites Antilles accueillent plusieurs espèces de requins. Le requin citron et le requin de récif sont les espèces les plus courantes, la chair de ce dernier est même utilisée dans certaines recettes créoles traditionnelles. Bien que « l’île aux fleurs » ne soit pas particulièrement connue pour être propice à l’observation des baleines, il est également possible de croiser des tigres, des makos ou des bouledogues au large de la Guadeloupe et de la Martiniquais. Plus rarement, les plongeurs signalent parfois la présence de requins-marteaux ou requins infirmiers. Cependant, leur présence est plus exceptionnelle que la norme, et le nombre de requins dans les Caraïbes reste faible par rapport à l’océan Indien. Pas de grand requin blanc en Martiniquais !

A lire en complément : Bordeaux : entre vignobles et architecture classique

Le danger d’une attaque est-il réel ?

Bien que très dangereux, les requins des Caraïbes préfèrent rester à l’écart des humains. Il est donc surprenant de les voir errer sur les fonds blancs qui bordent les îles. Les requins croisés en Martiniquais ou en Guadeloupe sont souvent trop volumineux pour s’aventurer près des plages, protégés par une barrière naturelle formée de coraux. De plus, les eaux claires et peu profondes de la plupart des sites de baignade martinicains sont peu appréciées des prédateurs marins, ces derniers préférant de loin chasser dans les eaux troubles des grandes profondeurs, plus poissonneuses. Enfin, la plupart des requins que l’on trouve en Martiniquais sont principalement actifs la nuit, ce qui réduit le risque de rencontres inattendues.

Où se baigner en paix ?

Contrairement à la Réunion, aucune attaque de requin n’a été enregistrée en La Martiniquais depuis près d’un siècle ! Une constante qui s’applique également aux autres îles des Petites Antilles françaises, preuve que la baignade et les activités nautiques y sont sûres. Néanmoins, si la simple pensée de partager votre bain de mer avec l’une de ces créatures suffit à vous terrifier, il vaut mieux éviter les plages de la côte sud de l’île, entre Sainte-Anne et le Diamant, car la force du courant attire souvent la faune aquatique vers le récif corallien. La baie de Galion, sur la côte est de la Martiniquaise, est connue pour être une zone de chasse fréquentée par les schistes. En revanche, il existe de nombreux endroits pour vous immerger en toute sécurité :

Lire également : 4 raisons de voir Rome au moins une fois dans votre vie

  • L’Anse Mitan : une étroite bande de sable située juste en face de Fort-de-France. Très fréquenté, l’endroit offre de nombreuses activités nautiques et la sécurité est optimale.
  • La baignoire de Joséphine : située sur la côte atlantique, c’est une baie peu profonde protégée par un récif corallien et aux eaux particulièrement claires.
  • Cove La Brèche : bien abritées par la pointe Tartane et les hauts-fonds de la baie, les plages situées le long de cette crique offrent un plan d’eau idéal pour les jeunes enfants.

Quelles sont les règles à adopter ?

Regardez où vous avez mis les pieds

Bien que les attaques de requins dans la mer des Caraïbes soient pratiquement nulles, il est important de rester vigilant et de ne pas prendre de risques inutiles. La première chose à faire est de rester courtois avec les schistes et de ne pas atterrir sur leur territoire sans invitation. Renseignez-vous donc attentivement avant de pratiquer toute activité aquatique au large, comme le surf ou la plongée sous-marine, afin de ne pas vous aventurer dans une zone à risque.

Pas de provocations inutiles

La deuxième chose à faire est d’éviter les provocations. Assurez-vous donc de ne pas pratiquer « l’alimentation des requins » une fois en mer. Bien que condamnée par les autorités de l’île, cette pratique destinée à ravir les amateurs de sensations fortes consiste à attirer les prédateurs avec des appâts lancés à la surface ou en plongée. Une méthode qui est parfois utilisée pour à des fins publicitaires, mais qui augmente dangereusement le risque d’une attaque de requin.

Restez vigilant

Une fois parti, nagez plutôt en groupe, car un prédateur sera toujours plus attiré par les proies isolées. Bien sûr, si vous êtes blessé ou êtes susceptible de perdre du sang, évitez complètement de vous baigner (lisez attentivement, mesdames). Bien que les requins aient de mauvais yeux, ils ont un odorat très fin et l’odeur du sang les attire. Certains coquillages peuvent également être attirés par des maillots aux couleurs vives ou des accessoires brillants qui leur rappelleraient leurs proies habituelles. Enfin, évitez de vous baigner la nuit, au crépuscule ou à l’aube.

Comment réagissez vous face à un requin ?

Encore une fois, le risque de croiser un requin en Martiniquais est extrêmement faible. Si vous vous retrouvez toujours face à face avec l’une de ces créatures, voici quelques conseils judicieux à mettre en pratique :

  • Restez calme : si vous luttez avec beaucoup d’éclaboussures, vous finirez non seulement d’attirer l’attention du requin, mais vous adopterez plus le le comportement d’une victime potentielle. Nagez donc tranquillement vers le rivage ou votre bateau (en brasse ou sur le dos).
  • Ne le perdez pas de vue : comme pour tout prédateur, il est important de toujours garder un œil sur lui pour éviter les attaques surprises (le requin est sournois). S’il y a plusieurs d’entre vous, restez dos à dos.
  • Frappez-le : Si la bête s’approche, repoussez-la vigoureusement et frappez-la en visant les points faibles des yeux et des branchies. En effet, le requin craint les coups et n’est pas habitué à être attaqué.
  • Sortez de l’eau : Une fois la menace écartée, n’attendez pas qu’elle revienne et sortez rapidement de l’eau.

Pour résumer

Bien que les requins soient en effet nombreux dans les eaux martinicaines, il est encore rare de les rencontrer, encore plus dans les zones de baignade. Avec un peu de bon sens et quelques conseils, vous éviterez également tout risque lors de vos sorties en mer ou en plongée. Il serait dommage de rater le voyage de vos rêves pour un simple poisson !